Faire recherche
Faire recherche… Latour et d’autres ont montré que derrière les discours épistémologiques, la recherche était une pratique. Et encore d’autres ont pu décrypter comment la recherche relevait d’une pratique institutionnelle avec ses rapports de pouvoir, ses inégalités épistémiques, ses rapports de force maintenus pour garder des privilèges, etc.
Pour autant, dès que nous en parlons, il est facile de perdre de vue la praxis qu’elle implique pour pérorer seulement à une échelle épistémologique et d’en faire une « chose » qui existerait par elle-même.
Pour ma part, je pratique la recherche dans un contexte institutionnel qui n’est premièrement pas celui, habituel, de l’université, celui où son habitus est de rigueur. Pour autant, les centres de formation en travail social, dans leur diversité, sont à un moment de leur histoire, pour des raisons stratégiques et légales, où ils doivent faire exister « de la recherche » en leur sein (les guillemets n’indiquent ici que le caractère grandement indéterminé de l’entreprise, et non un mépris).
Si certains y voient une situation dégradée, une impossibilité, un non-sens, je préfère y voir ce qu’elle est sur un plan pragmatiste et tout latourien : une situation de controverse par l’action où, quotidiennement, la question de ce qu’est la recherche se pose. D’une certaine façon, c’est une chance que de contribuer au possible avènement d’un espace institutionnel de recherche et de pouvoir en chroniquer le quotidien, celui d’une tentative
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Faire recherche – orientation d’un objet à venir
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Faire recherche… Latour1 et d’autres ont montré que derrière les discours épistémologiques, la recherche était une pratique. Et encore d’autres ont pu décrypter comment la recherche relevait d’une pratique institutionnelle avec ses rapports de pouvoir, ses inégalités épistémiques, ses rapports de force maintenus pour garder des privilèges2, etc. Pour autant, dès que nous en parlons,…